Voici ce que l'Association a écrit sur le cahier mis en mairie à la disposition des Billiemands pour ce projet
Rappel du contexte :
Depuis de nombreuses années, des habitants, parents d’élèves et riverains de la RD 44 dans la traversée du village demandent au maire que des mesures de sécurité soient prises pour « diminuer » la vitesse de la circulation des véhicules.
Une étude sur un projet « d’aménagement de la traversée du village » est en discussion depuis au moins 2002.
Un avant projet a été proposé en 2008 et des subventions ont été demandées pour ce projet sans aucune consultation des riverains, ni réunions publiques sur le projet proposé.
L’étude de cet avant projet a été totalement payée à hauteur de 19 138,99 Euros T.T.C.
La DDEA ne pouvant plus en assurer la maîtrise d’œuvre, un nouvel « avant projet » a été demandé au bureau d’étude EPODE pour un montant de 22 948,25 Euros T.T.C.
A ce stade, et malgré de nombreuses demandes de la part de certains riverains, il n’y a eu aucune réunion publique ni consultation des riverains.
Au dernier conseil municipal du 17 Novembre 2009, nous avons appris :
C’est donc dans ce contexte que l’association va proposer ses attentes.
Remarques préliminaires générales sur le plan affiché :
- Le plan montre un aménagement de type urbain plaqué dans la traversée d’un village
entraînant un coût extrêmement élevé, alors que le problème à résoudre est la sécurité.
- Dans l’état actuel du plan exposé en mairie, les 2 points de ralentissement sont trop éloignés pour éviter une reprise de vitesse. Cet éloignement permet d’accélérer entre les ralentisseurs.
- les dispositifs de ralentissement seront très insuffisants pour produire un réel ralentissement. La zone à 30m/h ne sera pas respectée sur tout le parcours.
- les ralentisseurs de type dos d’âne ont une efficacité qui reste ponctuelle, mais ils ont des inconvénients (générateurs de nuisance sonore pour les riverains, et peuvent poser d’autres problèmes de sécurité, ce sont aussi des handicaps pour les engins agricoles, camions, bus...; d’autant qu’ils peuvent être avantageusement remplacés par d’autres dispositifs mieux adaptés au contexte et plus efficaces.
Les points essentiels :
1- Comment pourrait-on ralentir les voitures - Comment prendre des dispositifs de sécurité sans ajouter de nuisances pour les riverains :
- étudier différents dispositifs : chicanes ou balises provisoires en plastique (ultérieurement remplacées par un dispositif en bois ou autre, mais plus intégré au paysage rural), coussins berlinois, séparateurs de chaussées, ou d’autres dispositifs au sol .... tout ceci étant mobile, à un coût très raisonnable, et permet de faire des essais en grandeur réelle et donc de choisir le dispositif le plus approprié à la situation.
En conclusion :
- envisager un ralentissement par un dispositif de chicanes, ilots, balises qui permettent de ralentir efficacement sur l’ensemble de la traversée.
Ces dispositifs ont l’avantage de pouvoir être mis en place sur le terrain de façon provisoire pour étudier, tester le meilleur emplacement, leur efficacité et les effets induits ...
Après on pourra rechercher des dispositifs définitifs plus intégrés, robustes, de facture rurale.
-2- Passages et circulation des piétons :
- la circulation sécurisée des piétons du bout du parking en direction de Gerbaz doit de toute évidence être du côté des habitations. Le domaine public routier est d’ailleurs suffisamment large à cet endroit. Cela peut se faire sous forme d’accotements sécurisés par des balises etc ... (inutile d’avoir un aménagement lourd et coûteux de type urbain)
- il n’est pas nécessaire d’avoir des trottoirs du côté nord de la route, mais un accotement reste nécessaire pour les piétons, matérialisé par de simples balises, piliers ou rondins en bois ... qui permettent à la fois de sécuriser la circulation des piétons et de réduire la bande circulante.
- la circulation des piétons et notamment les traversées se réalisent par une réduction forte et sensible de la vitesse sur l’ensemble du linéaire de la traversée (entre les 2 panneaux d’entrée du village)
-3- Le problème de l’éclairage public:
- il est maintenant reconnu que l’éclairage public nocturne permanent peut être un facteur négatif pour ralentir la circulation car il permet de maintenir une vitesse plus élevée la nuit.
- L’éclairage est à étudier essentiellement pour les piétons (éclairage à détecteur de présence pour piétons avec des sources de lumière plus basse, directionnelle, à basse consommation).
- L’éclairage engendre des perturbations biologiques particulièrement sensibles en milieu rural.
Globalement, il faut chercher à économiser l’énergie (cf par exemple l’émission « Compléments d’enquêtes » de France 2 du 30-11-09, séquence : Que la lumière ne soit plus)
-4- Coût global
Il faut étudier la meilleure efficacité à moindre coût.
Or à l’heure actuelle, nous avons :
le coût des études du projet :Ces études vont déjà coûter, la somme considérable de 42 087, 24 Euros T.T.C. Dont (19 138, 99 Euros pour la 1ère étude, 22 948, 25 Euros pour la 2ème étude)le coût estimé de la réalisation du premier projet exposé en mairie est de :514 280 Euros T.T.C
Autres questions :
- Quel est le budget envisagé de ce projet compte tenu du budget communal ?
- Quelle partie des travaux sera subventionnée, et à quel taux ?
Remarque :
l’essentiel du coût du projet affiché ne concerne pas les mesures sécuritaires, mais l’aménagement de type urbain : revêtements spéciaux, trottoirs, lampadaires etc ... ».
CONCLUSIONS
L’association demande que le projet de sécurité de la traversée du village soit étudié avec la meilleure efficacité et à moindre coût et qu’il soit intégré à une ambiance rurale.
Pour une sécurité de l’ensemble du village, il faut aussi envisager un dispositif de traversée (route R. D. 44) moins élevé en coût pour pouvoir étudier rapidement des dispositifs de sécurité dans les autres secteurs du village (les Combes, Gerbaz, chef-lieu).
Il faut rappeler que des accidents graves ou mortels ont eu lieu dans ces secteurs, et que nous sommes très concernés par des mesures de sécurité, tout en étant respectueux des finances publiques et communales.
Rappel : Nous rappelons que l’association a demandé un entretien au bureau d’études EPODE et qu’elle est prête à participer aux échanges constructifs sur le projet de sécurité du village.
A Billième le 10 décembre 2009
TRAVERSEE du VILLAGE